(fait divers) de mal en pis

ce soir là, il a plu. depuis la tombée de la nuit les gouttes n'ont censé de tomber du ciel et d'éloigner les âmes de cet extérieur humide. viridian city est vide, enfin aussi vide qu'elle puisse être. on croise moins de passants et plus voitures. les gens ne s'attardent pas dehors, ils préfèrent rentrer vite, vite chez eux. le temps n'est pas à la sortie et ça se sent à la maison. l'auberge de soulsilver avenue n'a pas eu beaucoup de clients. il y a bien cette femme venue prendre une chambre il y a quelques jours et cet homme qui vient y boire tous les jours. mais c'est tout. le service se fait lent et ennuyant. heureusement, la jeune serveuse s'apprête à terminer son service. plus que quelques minutes et son collègue viendra la remplacer, plus que quelques petites minutes à attendre dans un silence qui s'apprête à être brisé. en effet, l'habitué vient fendre l'air de sa voix, de ses mouvements. il avance vers le comptoir du bar : il grogne, il titube. il surprend les deux femmes, il surprend l'homme qui vient d'ouvrir la porte. d'un geste vif, il attrape la pauvre serveuse par le col. il a sa tronche prêt d'elle, si prêt d'elle qu'elle peut distinguer tous ses traits malgré la pénombre de la pièce.
- sale pute, qu'est-ce que t'as foutu?

la pluie dehors ne cessait de t'agacer et à cet instant, une seule envie: rentrer chez toi. à présent, tu pouvais reconnaître certains des habitués; l'un deux était là, assis semblant ne rien faire. une autre personne aussi, arrivée plus récemment. une femme que tu dirais trentenaire, t'avais entendu d'une de tes collègues qu'elle était archéologue, mais les rumeurs, t'avais pas tendance à y croire. comme un coup de tonnerre, le calme fut mis à bas par une voix pénible dont t'ignorais la source. confuse, tu regardas autour de toi. l'habitué, ivre. rage dans son regard, tu sentis tes pieds quitter le sol comme une fusée, tu décollas tu sol de ses mains rugueuses et il te hurla dessus des jurons que jamais toi tu prononcerais. tu comprenais à peine, que tu balbutiais déjà quelques mots. - excusez-moi- (tu inspirais, expirais maladroitement) si vous pouviez me dire quel était le problème, peut-être que je pourrais le régler- pourrais-je vous offrir une boisson gratuite, peut-être ? quelque chose n'allait pas, et tandis que le poison au fond de ta poche était toujours inutilisé, tu sentais que c'était lié.

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