(fait divers) the scientist.

Dossier que t'avais parcouru, mots qui s'étaient imprégné dans ton esprit. Début de l'histoire de la création du méga-alakazam qui était prisonnier de sa pokéball. Objet posé sur ta table que tu regardes longuement. Un jour, tu devras le faire sortir, tu devras te confronter à nouveau. Estomac qui se noue à l'idée. Tu n'avais pas vraiment envie de te retrouver contre un mur une nouvelle fois. Et puis tu te décides enfin de bouger, t'allais pas attendre le retour de Prue indéfiniment. Une nouvelle t'entendre dans la forêt de Jade en direction de la maison du Professeur Laurier. Tu pensais que ça allait être simple, que ça n'allait pas être comme la dernière. T'avais tort. Les baies, les pokémons qui vont vers toi, prêt à t'attaquer. Mamie Laurier qui crie de toutes ses forces et toi qui montres les gâteaux, qui lui rappelle que vous vous êtes déjà vu. L'âge ne fait pas forcément de bonne chose sur la mémoire des gens malheureusement. T'espérais avoir fait le bon choix, qu'elle pourrait t'aider. Et elle s'arrête, dit à ses pokémon de revenir et te faire entrer chez elle. « Je suis contente de vous revoir Professeur. » Sourire qui se dessine sur ton visage. « J'aurais quelques questions sur la CC. » Encore des questions, l'envie d'avoir des réponses. « J'ai eu connaissance qu'un groupe de scientifique avait travaillé sur la méga-évolution … De façon à la rendre permanente. Est-ce que vous seriez au courant des noms de ces scientifiques ? » Sourire toujours présent ton visage. Initial que t'avais retenu, scientifique ayant un L en nom de famille, peut-être que t'espérais que ça soit elle.

T'entres dans la maison du Professeur, maison qui va sans doute devenir un peu trop familière pour toi. Professeur qui est sur ses gardes lorsque tu parles une nouvelle fois de la CC, t'essayes de la rassurer, tu dis que tu as été contacté par cette entreprise, carte que tu montres, qui n'est pas vraiment celle qu'elle attendais, mais ça fonctionne. Et elle parle, elle te fait confiance, te prend pour une scientifique Les noms qui tombent, que tu retiens, les prochaines personnes que tu pourrais interroger, du moins s'ils ne sont pas loin, t'es pas prête à faire un voyage à Kalos. Mamie Laurier que tu remercies pour t'avoir laissé un peu de temps pour les questions, promesses que tu lui fais, tu reviendras avec d'autres gâteaux et moins de question à poser.

Cramois'île, ta prochaine destination. Tu pensais que ça allait être simple, t'avais qu'à prendre un billet d'avion ou de train pour y aller. C'était sans compter cette grève. Auguste, c'était le seul nom que tu connaissais, parce qu'il était devenu champion d'arène. Kayla, que t'aurais pu rechercher ensuite, mais t'avais cette idée d'aller voir le champion d'arène. Fallait que tu trouves une solution, la carte que tu regardes rapidement dans le centre pokémon. Bourg-Palette et un canal à traverser, c'était le chemin le plus court, mais t'étais pas certaines que ça soit le chemin le plus sûr. T'arrives à la ville, tu te retrouves face à cette étendue d'eau. Il te reste qu'un obstacle. Vorastérie que tu sors de sa pokéball, tu lui souris. Elle va t'aider à surmonter cet obstacle.

Une grande respiration que tu prends avant d'ordonner à ton pokémon d'utiliser la capacité surf. C'était sans doute une mauvaise idée. Tu aurais dû attendre, être plus patiente, retourner voir mamie Laurier. Mais c'était trop tard maintenant. Tu t'accroches à Vorastérie, malheureusement ton doigt rencontre une des épines du pokémon. Poison qui commence à faire, tête qui tourne, respiration qui devient plus difficile. Mais tu t'accroches, tu peux y arriver, tu sais que t'en es capable. Créature qui s'inquiète, mais tu lui dis de continuer. C'est pas le moment de t'arrêter, enfin peut-être que si.

Fatigue qui commence a être un peu trop importante. T'as les yeux qui se ferment doucement. Nager à contre-courant ne t'aide pas vraiment. Peut-être que tu devrais demander à Vorastérie de faire demi-tour, de te ramener sur la terre ferme. Mais t'arrives pas à dire quelques mots. La fatigue qui tombe, les yeux qui se ferment. Sans doute que la créature comprend ce qui arrive, mais tu restes dans le flou. Les vagues qui claquent un peu ton visage pour te réveiller. La sensation du sable sur ta peau. T'ouvres les yeux, t'es pas arrivé à destination, mais un lieu pour te reposer. T'essayes de t'aventurer, t'escalades un peu, tu grimpes un rocher, mais tu glisses. Cheville qui se tord légèrement. Douleur qui ne dure qu'un instant, avant de continuer ton ascension. T'as envie de visiter un peu l'île, surtout si ça peut t'aider à reprendre tes esprits.

Tes mouvements qui deviennent de plus en plus difficiles, la tête qui tourne, la respiration qui se bloque. Tu espères arriver en haut, trouver quelque chose qui t'aide pour te soigner de ce fichue poison. Tu grimpes difficilement, les larmes qui commencent à tomber parce que tu penses à tes parents, à ta famille. Parce que tu vois leur visage, leur sourire. Parce que tu te souviens que ta mère te disait de faire attention. T'aurais dû l'écouter. Les larmes qui coulent, parce que tu te souviens du sourire de Prudence, de la douceur de ses lèvres, la chaleur de sa peur. Les sanglots qui ne s'arrêtent pas, les mains qui lâchent et la chute qui n'était pas si fatal, mais le poison qui était bien trop présent dans ton corps. La respiration qui se bloque, toi qui essaye d'appeler à l'aide, d'alerter quelqu'un sur cette île un peu trop déserte. Bruit trop faible, corps qui tombe sur le sable, les battements du cœurs qui deviennent de plus en plus faible. Des excuses que tu sors, que t'es seule à pouvoir entendre. Tu t'excuses de ne pas avoir pu le protéger, tu t'excuses parce que tu n'as pas été une assez bonne dresseuse, tu t'excuses parce que t'étais complètement stupide, tu t'excuses parce que tu vas faire de la peine à Prue et que ça te brise le cœur. Les yeux qui se ferment, comme si t'allais t'endormir. Sommeil bien trop long qui t'attends. Au moins, tu vas les rejoindre, tu vas sans doute être une meilleure dresseuse dans cette autre vie.