(w/ asherah) believe and help me

Mâchoire contractée alors que tu sors du poste de police. Tu te sens impuissante, et tu détestes ça, ce sentiment. Cette sensation. Ce goût d'échec qui te dégouline dans l'esprit. T'as rarement autant eu envie de frapper Tuomas qu'aujourd'hui, alors qu'il ne s'est pas rangé de ton côté, alors qu'il t'a laissé t'embourber jusqu'à la suffocation. En aparté, il t'a conseillé de faire justice toi-même si les preuves étaient suffisantes pour ça. Mais tu n'as pas les capacités pour ça, tu le sais. Tout ce que tu attendais, c'est qu'on t'aide, pas qu'on te dise d'aller te faire foutre avec les formes. Inspiration, expiration. T'as envie de foutre le feu au poste de police rien que pour les forcer à se bouger, t'as envie de hurler jusqu'à ce qu'ils t'écoutent. Parce que la vie de Pokémons innocents est en danger. Ils préfèrent fermer les yeux, bien blottis dans le confort d'un monde de preuves tangibles, pendant que dehors, un trafic se déroule sans problème, presque sous leurs arrogants petits nez aveugles. Qu'ils aillent se faire foutre, tous, Tuomas le premier, lui qui ne bouge jamais le petit doigt sans y être forcé par son boss. Connard qui a foiré sa vocation, t'en arrives à le détester alors que tu l'aimes pourtant si fort. Il fini par te rejoindre dehors, te tend une cigarette que tu regardes avec un mépris violent. « Qu'est-ce que tu me veux ? » que tu lui claques, presque méchament. T'aimes pas ça, être méchante avec Tuomas, lui cracher ta haine comme ça à la face alors que tu pourrais crever pour lui. « Eh calme-toi gamine, j'suis pas ton pote. » Sa voix grave percute tes tympans, tu vois les tics d'agacement sur sa gueule cassée. Soupire, tu prends la cigarette, inspire, expire ; la fumée monte dans les airs sans que tu ne cesses de le regarder avec ce mépris horrible. « T'es en colère ? Compris. Mais me manque pas de respect, Candice ou j'te jure que je t'en fous une. » Ta mâchoire se contracte un peu plus. Il le ferait, tu le sais, et t'as pas envie de le provoquer à ce point là. « Y'a une autre gamine en ville, qui se dit détective privée. Asherah Baldwin, un truc comme ça, elle fout ses cartes de visite un peu partout. Vois avec elle. De rien. »

Il ne te laisse pas vraiment le temps ni d'un merci, ni d'un merde. Il repart, parce que tu l'as soulé, parce que lui non plus ne veut pas forcément en arriver à t'en coller une juste pour te faire redescendre les quelques étages de colère que t'as monté. Tu termines la cigarette en quelques bouffées nerveuses, l'écrase sous la semelle de ta chaussure, frustrée jusqu'à l'âme. Geste mécanique, tu fais sortir Plu de sa Pokéball, pose les yeux sur la petite poupée qu'il est devenu, qui te regarde avec le violacé de ses yeux mesquins. Tu regrettes presque qu'il ne puisse plus bouffer tes émotions négatives. Tu ne te rendais plus compte que c'était juste sa présence qui t'empêchait de te transformer en espèce d'énorme cocotte minute prête à sauter à chaque seconde. « J'le maudis, ce connard. » que tu siffles entre tes dents, sans en penser un mot. Le sourire mauvais de Plu te fait frissonner. « Pas littéralement, calme ta joie. » que tu sens obligée d'ajouter avant qu'il ne puisse trouver la moindre aiguille. Nouvelle connerie à gérer avec lui, si tu le laissais faire il aurait certainement déjà maudit la moitié de la ville. Tu ne laisses jamais la moindre aiguille à portée de sa main, jamais. Tu ne veux pas être responsable d'une catastrophe. Grande inspiration, Plu qui se colle dans tes jambes. Lui aussi est frustré de plus pouvoir les bouffer, tes émotions, les réduire à l'état de rien. Il maudirait le monde si ça pouvait te faire sourire. Mais dans le fond, t'as juste besoin de sa présence pour décompresser, pour réussir enfin à respirer et à te calmer. Sourire qui s'échange avec lui, pas besoin de mots, pas besoin de grands discours, juste besoin qu'il vienne se glisser dans ta veste en laissant juste sa petite gueule en dépasser. Et te voilà déjà partie à la recherche de cette fille, Asherah, qui sème en effet ses cartes de visite comme le Petit Poucet.

Un appel, puis un rendez-vous quelques jours plus tard. T'es armée de tes preuves et de ta hargne quand tu la rencontres enfin. Plu à tes côtés, toujours, le regard posé sur la détective comme pour la mettre au défi de faire un pet de travers. Toi, tu te contentes de lui tendre la main, de manière civilisée. « Candice Walsh, c'est moi qui vous ai appelé. » Coup d’œil à ton Branette qui a l'air de vouloir la bouffer. Tu relèves pas, parce que tu sais que dans le fond, il oserait pas faire un truc qui te foutrait en rogne. Il n'a pas peur de toi, mais il te respecte, et chez les Spectres cette notion fait toute la différence. « J'ai amené toutes les preuves que j'ai. Pas assez pour la police, apparemment. J'espère que ce sera assez pour vous. » Tu lui glisses la pochette qui contient tout ce que t'as pu récolter, preuves de disparitions inexpliquées, témoignages de clients qui ont cru avoir à faire à des interventions spectrales devant l'ampleur du phénomène. C'est comme ça, d'ailleurs, que t'as découvert toute cette merde, que t'en as déduis un trafic de Pokémons plus ou moins rares. « C'est ni des fantômes, ni des types spectres qui volent ou cachent les Pokémons disparus, j'en suis certaine. Si c'était ça, j'aurais déjà retrouvé les bestioles. J'ai juste besoin de quelqu'un qui me croit, maintenant. » que tu lui dis, en la regardant dans les yeux. Parce qu'elle est ton dernier espoir.

Ouvrir une agence de détective privée, la fermer, ouvrir une autre agence dans une autre région, ce n'est pas vraiment la chose à faire. L'envie de retourner dans ta région natale, de retrouver ton père, qui est plus forte que tout. Début difficile, affaires que t'acceptes, plutôt simple à résoudre, qui n'apporte pas vraiment de notoriété. Des journées que tu peux passer à attendre à ce qu'elle frappe à la porte, à ce que le téléphone sonne. Des journées à attendre pour rien. Carte de visite que tu distribues avec un grand sourire aux commerçants, carte que tu distribues au poste de police, regard pas si inconnus que tu croises. D'anciens collègues de ton père, certains sourires qui sont rendus, d'autres non, remplacés par des regards hautains, des sourires en coin et murmures que tu arrives à entendre. Tu les ignores, sourire que tu gardes peu importe la situation. T'as pas envie de montrer que ça t'énerve, que ça te touches. Fierté que t'as, qui causera peut-être ta perte si tu n'arrives pas à la mettre de côté quand il le fallait.

Journée calme. Une de plus. Morgana qui s'amuse dans l'agence. Énervement parce qu'elle a envie de s'enfuir, d'aller dans un lieu calme. Tu t'excuses, parce que tu sais très bien que ce n'était pas l'endroit idéal pour elle. Galar qui était beaucoup plus calme que ta ville natale. Habitants qui sont plus stressés, ambiance plus malsaine. Musique qu tu mets pour la calmer, pour l'apaiser. Conseil que tu lui donnes, créature qui doit se concentrer sur tes émotions, pas sur celles des autres. Créature qui vient, qui se niche dans ta chevelure pour se reposer. Silence qui est brisé quand le téléphone s'est mis à sonner. Future cliente qui t'appelle, affaire que la police qui n'a pas accepté, pas assez de preuve. Ou simplement pas l'envie de s'en occuper. Joie un peu trop intense dans ta voix. T'acceptes, rendez-vous que tu donnes dès le lendemain. Deuxième affaire que t'as sans que tu interviennes. Peut-être que distribuer tes cartes fonctionne finalement.

L'heure du rendez-vous qui approche. Excitation un peu trop présente, sourire que tu n'arrivais pas à détacher de ton visage. Doigts qui tapent sur ton bureau, mélodie que tu crées en attendant la fameuse cliente. T'avais que ça à faire de toute façon. Moment tant attendu, cliente qui arrive enfin. Morgana qui s'enfui, part se cacher quand elle croise le regard et le sourire de Branette. Pokeball que tu sors, créature que tu rappelles, elle sera certainement plus en sécurité. « Candice Walsh, c'est moi qui vous ai appelé. » Sourire bien ancré sur ton visage. « Asherah. Oui, je me souviens parfaitement. » Prénom que tu donnes simplement, pas besoin d'être formel, elle avait l'air d'être à peine plus âgé que toi. Tu ne pouvais que te souvenir, elle était ton seul appel de la journée. Tu l'as fait entrer, s'asseoir pour pouvoir discuter de l'affaire qu'elle avait potentiellement trouvé. « J'ai amené toutes les preuves que j'ai. Pas assez pour la police, apparemment. J'espère que ce sera assez pour vous. » Dossier que tu prends, preuves que tu regardes avec attention, témoignages que tu lis. « C'est suffisant oui. Ça sera une bonne base. » Sourire un peu moins grand, mais toujours présent sur ton visage. « C'est ni des fantômes, ni des types spectres qui volent ou cachent les Pokémons disparus, j'en suis certaine. Si c'était ça, j'aurais déjà retrouvé les bestioles. J'ai juste besoin de quelqu'un qui me croit, maintenant. » Lèvres qui s'étirent pour agrandir ce sourire. « Je te crois. » Tutoiement qui vient un peu trop facilement.

Tu regardes encore le dossier une nouvelle fois. « Le trafic de pokémon n'est pas rare. Surtout avec les touristes et leur pokémon venant d'autres régions. » Hypothèse que tu viens d'avoir, qui te semblerait presque logique avec ce qu'elle a apporté.« Des nouveaux pokémons, c'est vraiment l'idéal pour les élevages. » Ton un peu plus sérieux. « Nouvelles créatures, acheteur qui serait prêt à payer n'importe quel prix pour en avoir un. » Tu t'adosses à ton siège, les bras légèrement croisé. « Enfin, ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres. Éleveur ou trafiquants, il y a forcément quelque chose derrière cette disparition. » Regard qui se pose sur elle, toujours avec son sourire. « C'est incroyable que la police n'est pas fait le rapprochement. » Rire que t'as, ce n'était plus ce que c'était la police à Kanto. « On devrait sans doute aller voir dans quelques animalerie. Regarder s'il n'y a pas de nouveau pokémon. » Plan que tu commences à avoir, que tu dit à haute voix comme si tu avais oublié la présence de Candice. « Passer à la pension. Voir s'ils n'ont pas eu de problème ou l'arrivée soudaine de nouveau pokémon. » Plan que tu continues à dire à haute voix. Puis tu te ressaisis, tu te rappelles que tu n'es plus seule. « Je dis on, mais peut-être que tu ne veux pas venir avec moi. » Peut-être que tu ne devrais pas l'emmener avec toi. Après tout, elle faisait appel à ses services, elle ne devrait pas être impliquée.

T'as envie, t'as besoin d'être prise au sérieux. T'as besoin qu'on voit en toi quelqu'un capable de se mobiliser pour réduire un peu la pourriture qui ronge la ville, qu'on voit à quel point tu prends au sérieux le bien-être pokémon. T'es de ceux qui pensent que vous ne méritez pas ces créatures. Vous, les humains, capables du pire contre eux, capables de les réduire en esclavage juste pour le plaisir de vous sentir puissants. T'es de ceux qui pensent que vous n'êtes rien comparés aux pokémons, que ça devrait être vous à leurs services, à ramper dans vos pokéballs chaque fois qu'il leur prendrait l'envie de vous y foutre. T'as envie de gerber sur la race humaine et sur ses dérives, et ça te fout la haine au cœur chaque fois que tu te rends compte de ce que les humains sont capables de faire. Combats clandestins, captures sauvages, trafics... Vous traitez les pokémons comme des objets alors qu'ils sont des êtres conscients, alors que certains sont même bien plus avancés que vous, et ça te fait bouillir. Alors, ouais, t'as besoin d'être prise au sérieux, t'as besoin de faire un truc pour changer cette réalité de merde. Tu rêves du jour où les pokémons en auront marre d'être patients envers leurs dresseurs, tu rêves du jour où une armée de Dracaufeu brûlera la ville sans faire de quartier. Tu attends ce jour où chaque pokémons petits ou grands, puissants ou inoffensifs, reprendront leurs droits. Tu rêves de ce jour où les humains seront enfin remis à leur place. Mais en attendant, tu serres la mâchoire et tu cherches une oreille pour te croire, quelqu'un avec les capacités de t'aider. Tu t'en fous de la réputation de ce cabinet, tout ce que tu veux c'est une alliée dans ta lutte.

« Je te crois. » Toute ta pression se casse la gueule comme un château de cartes bancal. Trois mots qui suffisent à apaiser la hargne qui t'habite, trois mots qui suffisent pour que Plu arrête de fixer Asherah d'un air mauvais. Il te sourit, ton partenaire, ton âme-sœur, l'être le plus important de toute ton existence. C'était un putain d'enjeu, pour toi, de pouvoir entendre ces trois mots. « Le trafic de pokémon n'est pas rare. Surtout avec les touristes et leur pokémon venant d'autres régions. » T'aurais aimé que ce soit faux, que les gens foutent la paix aux pokémons, mais tu sais qu'elle a raison. Tu n'arrives pas avec une affaire révolutionnaire, depuis que les hommes ont des pokémons, ils se sentent obligés de voler ceux qui accompagnent les autres dresseurs. « Des nouveaux pokémons, c'est vraiment l'idéal pour les élevages. Nouvelles créatures, acheteur qui serait prêt à payer n'importe quel prix pour en avoir un. Enfin, ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres. Éleveur ou trafiquants, il y a forcément quelque chose derrière cette disparition. » Tout ça, c'est une logique qui t'échappe. Toi qui a l'habitude de recueillir le moindre Flamiaou amoché pour le remettre sur pattes et le laisser retourner à sa p'tite vie sauvage, t'as du mal à comprendre ce qui pousse les gens à vouloir s'approprier des pokémons. Encore plus des pokémons qui ont déjà leurs propres dresseurs. « J'sais honnêtement pas ce qui passe dans la tête de ce genre de bâtards. » que tu avoues. T'es pas là pour faire des hypothèses, toi. T'as juste envie de coller une droite au premier que tu surprends à s'accaparer une de ces bestioles. « C'est incroyable que la police n'est pas fait le rapprochement. » Tu lâches un léger rire, toi aussi. « Je pense surtout qu'ils s'en foutent. Ils doivent avoir d'autres affaires plus prenantes sur les bras. » Qu'est-ce qu'ils peuvent bien en avoir à foutre de la disparition de quelques pokémons ? Ça aussi, ça te fout la rage.

« On devrait sans doute aller voir dans quelques animalerie. Regarder s'il n'y a pas de nouveau pokémon. Passer à la pension. Voir s'ils n'ont pas eu de problème ou l'arrivée soudaine de nouveau pokémon. » Le sourire que tu commences à avoir est sincère. Tu cherchais une alliée, et t'as l'air de l'avoir trouvé. « Je dis on, mais peut-être que tu ne veux pas venir avec moi. » Le regard de Plu te met sérieusement au défi de refuser, avec cet air qui a l'air de te dire qu'il serait déçu que tu te dégonfles. Mais en réalité, t'aurais même pas eu besoin de ça pour accepter. « Bien sûr que je veux venir avec toi. Elle me tient à cœur, cette affaire. » T'es sûre de toi, tu te relèves déjà, prenant tes affaires alors que Plu grimpe jusqu'à tes épaules pour s'y accrocher en laissant son corps pendre dans ton dos comme une poupée de chiffon. « Ils ont tous disparus dans la forêt de jade, les propriétaires racontent tous la même chose, ils se baladaient avec leurs pokémons hors pokéball et en se retournant, le pokémon avait disparu. C'est pour ça qu'ils ont d'abord cru à des enlèvements par des pokémons spectres. Mais les spectres n'enlèvent que des bébés pokémons, parce qu'ils les confondent parfois avec des enfants. » que t'expliques, parce que tu sais pas si ça peut lui donner une piste pour son enquête, mais que tu te dis que toutes informations est bonne à prendre. « Mais ceux qui ont fait ça s'y connaissent assez pour savoir qu'un pokémon enlevé par un spectre est impossible à retrouver. Ils brouillent les pistes avec cette mise en scène. Mon hypothèse à moi en partant de ce constat, c'est que ces pokémons ne sont pas destinés à la vente, mais aux combats clandestins. » Et là, Candice, ça touche un truc personnel, hein ? Ça te remue des souvenirs, ceux de ton connard de père qui s'amusait à voir les pokémons se déchiqueter entre eux. T'en as des frissons rien qu'à y penser. Et si tu as raison, le temps vous manquera pour retrouver et sauver ces pokémons. « J'aurais envie de commencer par rendre une visite à la pension. On sait jamais que ça puisse nous donner quelques indices. Mais c'est pas moi la détective. » t'ajoutes la dernière phrase avec un léger humour. T'as un bon feeling, avec cette fille. Pas jusqu'à dire que tu lui fais confiance, mais t'as pas non plus envie d'instaurer une ambiance trop lourde, l'affaire l'est bien assez comme ça. Autant prendre tout ça comme une nouvelle aventure, juste histoire d'éviter de vriller complètement si vous découvrez des choses que tu seras incapable d'encaisser.

Sourire un peu trop grand sur ton visage. Morgana qui doit ressentir toutes tes émotions positives, qui ne doit pas comprendre pourquoi tu es autant heureuse. Heureuse, simplement parce qu'on t'a appelé, parce qu'on avait une mission à te confier. Deuxième fois que ça arrive, fallait juste espérer que tu y arrives mieux, espérer que tu ne passes pas pour une débutante. Le coup de la photo, tu n'allais pas te remettre. Tu te souviens encore de son expression, de son visage, quand t'es revenu pour lui demander la photo. Tu te souviens surtout de l'argent qui est parti, du soupir qui s'était échappé de la bouche de la cliente. Vraiment, t'avais pas fait fort sur ce coup-là. À croire qu'elle regrettait de t'avoir engagée. Deuxième personne qui vient te voir, qui s'en fichait de la réputation, quasiment inexistante d'ailleurs, de l'agence. Sourire quand tu les fais entendre, Morgana qui n'a plus sa bonne humeur, qui tente de se cacher avant que tu ne la rappelles dans sa pokéball.

Dossier que t'as entre les mains, premières preuves que t'as. Peut-être que ce n'était rien pour les policiers. Peut-être qu'ils devaient trouver ça insignifiant, mais pour toi, c'était déjà le début de quelque chose. Hypothèses qui te vient comme ça, rien qu'en voyant le dossier. Peut-être que tu faisais fausse route. Peut-être qu'une petite partie était bonne et que le reste n'était que fabulation de ta part. Tu t'emportes, air sérieux qui est venu sur ton visage. « J'sais honnêtement pas ce qui passe dans la tête de ce genre de bâtards. » Mots un peu trop dur, mais qui reflète la réalité, qui correspond aux agissements de ce genre de personne. Police qui n'avait pas sans doute à peine regarder le dossier que Candice avait apporté. Affaire qui n'était sans doute pas exceptionnelle, trafic de pokémon qui est bien trop présent, trop répandu dans la région. Pourtant, ce n'était pas rien, créature vivante, sans doute maltraité, utilisé à des fins douteuses. « Je pense surtout qu'ils s'en foutent. Ils doivent avoir d'autres affaires plus prenantes sur les bras. » Ton père n'aurait pas laissé passer ça. Il aurait pris l'affaire en charge, il aurait fait tout son possible pour retrouver les créatures. T'as ça aussi dans le sang, t'as pas envie de les laisser souffrir ces pauvres créatures.

Ton sérieux qui prend le dessus, le plan que tu annonces à haute, les lieux possibles pour trouver plus d'indices. Enthousiasme un peu trop grand, tu l'impliques dans tes plans, tu ne sais même pas si elle voulait en faire partie. Sourire qui devient un peu plus grand lorsque tu remarques le sien sur son visage. « Bien sûr que je veux venir avec toi. Elle me tient à cœur, cette affaire. » Sourire un peu trop grand, tu te lèves, tu prends tes affaires, ton sac, carnet et appareil photo qui y sont rangés. « Génial, à deux, on va pouvoir résoudre cette affaire ! » Pokémon qui grimpe sur sa propriétaire, Morgana que tu gardes dans sa pokéball, elle n'était pas vraiment à l'aise avec les pokémon de type spectre, tu le savais très bien. « Ils ont tous disparus dans la forêt de jade, les propriétaires racontent tous la même chose, ils se baladaient avec leurs pokémons hors pokéball et en se retournant, le pokémon avait disparu. C'est pour ça qu'ils ont d'abord cru à des enlèvements par des pokémons spectres. Mais les spectres n'enlèvent que des bébés pokémons, parce qu'ils les confondent parfois avec des enfants. » Information que tu notes dans ton cahier, pour ne pas oublier. Les erreurs de l'enquête passée que tu ne veux pas répéter. « Mais ceux qui ont fait ça s'y connaissent assez pour savoir qu'un pokémon enlevé par un spectre est impossible à retrouver. Ils brouillent les pistes avec cette mise en scène. Mon hypothèse à moi en partant de ce constat, c'est que ces pokémons ne sont pas destinés à la vente, mais aux combats clandestins. » Frisson que t'as, l'envie de vomir aussi. T'y avais pas pensé et ça se tenait à la route. Animalerie que tu rayes dans les lieux à visiter, parce que ça ne serait pas logique de la part des ravisseurs, parce qu'il fallait vraiment de la discrétion pour ce genre d'enlèvement. « J'aurais envie de commencer par rendre une visite à la pension. On sait jamais que ça puisse nous donner quelques indices. Mais c'est pas moi la détective. » T'acquiesces en souriant. Tu ne peux qu'approuver cette idée, duo qui commence à se former. « La pension est un bon départ. On pourrait obtenir quelques témoignages en plus. » Employé qui ont souvent la confidence de leur client, qui peuvent parler facilement, parce que les pokémons, c'est leur passion. Enfin, normalement. Sortie que tu indiques, agence que tu fermes derrière toi avant partir en direction de la pension. « Et ensuite la forêt de Jade. » Lieu des enlèvements, idéal pour enquête, mais peut-être un peu trop tôt pour y aller. « Aller directement sur place pour récolter quelques indices. » Peut-être même apercevoir un de ces fameux enlèvements, même s'il y a une infime chance que ça soit le cas. Indices qui pourraient avoir dans la forêt, traces des personnes, des pokémons enlevé qui resterait. Ouais, t'avais ce genre d'espoir. Sourire un peu trop grand qui se trouve toujours sur ton visage quand tu passes la porte de la pension.