(fait divers) oeil pour oeil.

l'usine de combat.
elle fait parti de ces lieux qui savent se rendre invisible la journée. certains passent devant, parfois ils se rappellent de l'époque où elle tournait encore, où elle créé des emplois. une époque révolue qui n'intéresse que les anciens ouvriers qui pestent encore sur les patrons, sur la délocalisation qui sont venus leur arracher pokédollars et stabilités. et puis, vient la nuit qui transforme l'usine. il suffit dès lors de s'approcher pour entendre hurler les spectateurs de des combats singuliers qu'elle abrite. pokémon contre pokémon, humain contre humain, et parfois lorsque le hasard en décide ainsi, pokémon et humain s'affrontent aussi. les règles sont simples, le premier qui tombe a perdu. celui qui reste debout affronte un nouvel adversaire jusqu'à ce qu'à ce que la grande finale retentisse. partout, on voit des hommes et des femmes bien trop apprêtés pour être de ceux qui se salissent les mains. ils sont accompagnés de leur champion, des garçons et des filles, des hommes et des femmes à qui on a proposé une belle somme en échange de leur force de frappe. parmi eux, on compte @zakaria khan. il est le prochain à combattre. en face de lui, il y a son premier adversaire, un jeune homme d'une vingtaine d'année à la gueule féroce. prêt de lui se tient son parrain, benjamin barrow, il a sa main sur son épaule et  vient lui murmurer quelques mots à l'oreille avant de le lâcher dans cette immense cage transparente, le cercle de combat.
- ne me fait pas regretter d'avoir parier sur toi.  

t'es un peu intimidé zeke. par l'ambiance qui règne dans l'ancienne usine, abandonnée depuis bien trop longtemps. les murs fatigués et noircis par le temps. mais à l'intérieur, volcan en éruption. un peu trop de spectateurs à ton goût. toi t'es un gars de l'ombre. tu frappes vite, fort, t'aimes pas faire durer le suspens. trop de risques de voir les flics débarquer en plein d'une bagarre. c'est par là que tout a commencé. que tu t'es retrouvé embarqué dans ce nouveau challenge. par benjamin barrow, qui en voyant comment tu te servais de tes poings, t'as accosté. — ne me fait pas regretter d'avoir parié sur toi. sa main sur ton épaule, sa recommandation susurrée à ton oreille. tu secoues la tête, comment pour l'éloigner. — t’inquiète, j'vais l'éclater. t'as pas besoin de ça. dans l'arène, ton adversaire. sensiblement le même âge que toi. une tronche de caïd. de ceux que t'aime démonter à coup de poings. soufflant un grand coup, tu pénètres dans l'enceinte. t'es prêt pour le combat.

le combat promet d'être rapide, trop rapide. les challengers se posent l'un en face de l'autre, les premiers coups sont lancés. enfin, le premier coup. zakaria est plus rapide, son adversaire n'a même pas le temps d'attaquer. il essuie un choc douloureux, si douleur qu'il finit au sol. il est sonné. on entend l'arbitre lancer le compte à rebours, trois, deux, un (...) finalement, il se relève, difficilement. il crache au sol, essuie son front et se repositionne.
- fils de pute.

debout face à ton adversaire, tu t'imprègnes de l'ambiance. les murmures de la foule qui attend, impatiente. qui se réjouit de voir les coups pleuvoir, le sang voler. en bas de jogging, baskets, t'as enlevé ton haut. tu peux pas trop le salir. ton corps sec et musclé tendu au maximum. l'adrénaline qui pulse dans tes veines au rythme accéléré de ton myocarde. tu respires un grand coup. et t'attaques. ton adversaire est lent. beaucoup trop lent. tu continues d'avancer en te baissant pour esquiver son coup, et déjà ton poing qui percutes sa mâchoire. tout s'est déroulé trop vite. et le voilà déjà au sol. tu recules d'un pas, reprenant ton souffle. t'es un peu étonné, tu pensais pas t'en sortir aussi bien. mais l'arbitre qui décompte jusqu'à trois. — fils de pute. tes dents qui crissent quand il se redresse. un sourire mauvais sur ta face, t'es prêt à en découvre pour ce deuxième round. — toi j'vais te péter les dents. t'aimes pas son insolence. il aurait mieux fait de rester par terre, dans la poussière. tu te lances à l'assaut, encore une fois.

- il s'appelle comment le petit?
- zakaria khan, je pense que j'ai décroché une pépite.
- tu l'as dit. l'autre n'arrive même pas à le toucher, regarde-le.
et oui, regardez-le. l'autre, cet autre qui se reprend un coup. encore un. cette fois il ne tombe pas. il refuse. pourtant, il sent qu'il va flancher, il sent que la victoire va s'éloigner. pourtant, il n'en démord pas. il refuse d'abandonner. la femme qui l'a parrainé lui a promis un lot bien trop gros : sa soeur, sa putain de soeur. il faut qu'il tienne, pour elle. il le faut. (...) cette pensée, elle le fait s'enrager, il avance à toute allure vers son adversaire, il tente de lui mettre une droite, finalement c'est lui qui s'en prend une. merde, merde.
- je te parie 200 pokédollars qu'au prochain coup, il tombe.

autour de toi plus rien ne compte. seulement ce type, à quelques mètres. la sueur qui commence à recouvrir son front, sa mâchoire sûrement douloureuse. tes phalanges qui te piquent un peu, qui ne demandent qu'à s'encastrer à nouveau sur sa gueule. mais déjà t'es au corps à corps. tu vois sa droite qui t'arrive en pleine tronche, de manière presque inattendue. mais t'es vif zeke. t'as l'habitude des bagarres. depuis gosse. alors t'esquives et tu contre-attaque immédiatement. bam. nouveau coup, de nouveau en pleine face. cette fois-ci il titube, il flanche, mais sans tomber. tu grimaces, t'es pas content. tu veux l'envoyer au soleil, tu veux qu'il s'écrase contre le bitume, tu veux être déclaré vainqueur. alors t'enchaînes. ne pas lui laisser le temps de réfléchir, ne pas lui laisser le temps de reprendre son souffle.

marcus est k.o
il tombe au sol.
il ne bouge plus. zakaria a gagné. des hommes viennent se mettre autour du corps du jeune homme pour l'emmener plus loin. là où il pourra être soigné. mais ce n'est pas le problème de zakaria ça. non. il a plus important à penser, il a d'autres chats à fouetter. on lui accorde une pause, le temps que deux autres combats aient lieu dans cette même cage et que benjamin vienne lui susurrer quelques mots.
- t'as failli le tuer l'autre gamin. il a l'air plongé dans un sale coma. beau boulot. le prochain combat va s'avérer plus difficile, tu vas devoir boxer un pokémon, tu te sens prêt?
prêt ou pas, la pause se termine. zackary doit à nouveau monter sur le ring. cette fois, il peut entendre quelques membres de la foule crier son nom. son combat leur a plu. reste à voir ce qu'il pourra faire contre le fichu tygnon qu'il s'apprête à affronter.

cette fois tu fais preuve d'un peu plus de technique. et de violence aussi. tu plonges sous ses poings quand ils filent vers toi. shooté à l'adrénaline, t'attrape sa tête et tu l'envoies contre ton genou. t'entends parfaitement le bruit du choc de sa pommette. un os qui craque sûrement. mais c'est pas toi. tu sens seulement un picotement à cause de l'impact. lui se retrouve projeté en arrière, son corps tombant inanimé au sol. t'as la poitrine qui se gonfle à cause de l'effort, de l'excitation aussi. déjà t'es ramené à l'extérieur du cercle. et marcus, tu viens d'apprendre son nom, emmené pour être soigné. t'entends à peine ton parrain du soir. coma, c'est pas ton problème. ceux qui entrent dans la cage savent à quoi s'attendre. t'es un peu dans ta bulle zeke. t'entends pas tout ce que te raconte barrow. — tu vas devoir boxer un pokémon, tu te sens prêt? l'alarme qui pète dans ton crâne. un pokémon ? de l'autre côté tu peux voir de quoi il s'agit. — quoi ? un tygnon. taillé pour la boxe, pour le corps à corps. ton coeur il saute un battement. c'est un autre niveau là.

comme dirait-l'autre,
la roue tourne.
tygnon est plus rapide, tygnon est plus fort. zakaria tente de le toucher, tenter c'est le mot. il échoue et dans son élan, il tombe. l'histoire se répète, c'est désormais zakaria qui mort la poussière, inerte. tygnon n'a aucun mal alors à le toucher, il tape, il tape fort encore et encore. benjamin barrow grimace, son champion est doué contre les poids plumes, c'est une autre histoire lorsqu'il se retrouve contre un boxeur. fais chier, il va en perdre des sous si il ne gagne pas ce match. quel con il a été d'être allé doubler sa mise.

tygnon touche zakaria et lui fait perdre 5 points de vie.
96, échec critique, zakaria tombe et perd 1 point de vie.
PV RESTANT 1
VOULEZ-VOUS ABANDONNER LE COMBAT?

t'es pas confiant en pénétrant dans l'arène. avec le tygnon qui sautille, prêt à en découdre. c'est le problème en affrontant les pokémons, ils sont souvent plus rapides, plus forts, que les humains. et de base t'es pas un boxeur zeke. t'es juste un gamin plongé dans la loi de la rue depuis trop longtemps. habitué à jouer des poings, les mêlées dans les ruelles sales de jadielle. mais là, c'est un niveau clairement au dessus. t'as beau être plus grand que le tygnon, ton premier assaut se solde par un échec. un cuisant échec, tu vois le sol qui se rapproche trop dangereusement, trop rapidement. bam, t'es à terre. tes dents qui grincent, faut que tu te lèves. et vite. mais c'était sans compter sur le tygnon. un coup dans les côtes. tes poumons qui crachent l'oxygène, t'arrive plus à respirer sous la pluie de poings qui s'abat sur toi, impitoyable. ta tempe touchée. du sang sur tes yeux. la douleur, partout. et ta vision qui se trouble. t'as perdu zeke. ton corps tressaillant, tygnon qui continue à te cogner. jusqu'à que tu sombres dans l'obscurité.

(bon bah, perdu mais merci pour le fait divers, c'était juste top )

dans l'usine, il y a une salle. une salle qui fait office d'hôpital. mal éclairée, il y a quelques soigneurs qui n'ont de médecin que la blouse blanche. bien sûr, ils savent s'y faire avec les blessés aux combats mais jusqu'à un certain point. lorsque les combattants arrivent trop amoché, tout devient plus difficile. il faut les emmener à l'hôpital, faut s'assurer que personne ne parle de l'usine et puis il faut que les corps meurtris arrivent attend. (...) par chance zakaria a échappé au plus grave. il ouvre les yeux sur un lit. au-dessus, il y a encore barrow. barrow qui tire la tronche devant deux hommes qui auraient certainement eu plus de chance que toi zakaria de gagner contre ce fichu pokémon.
- ça n'a pas été fameux dis-moi. j'en ai mis des pokédollars sur ta tronche, faut pas donner de l'espoir aux gens comme ça.
(...)
- bon, tu me dois combien? 3000 pokédollars pour les pertes, 2000 pokédollars pour tes soins. tu préfères me les filer en espèce ou revenir combattre pour me rembourser?

(comment je peux faire pour regagner tous mes pvs du coup ?)

quand t'ouvre les yeux, tu laisses échapper un grognement. la douleur qui semble serrer toute ta poitrine. respirer devient difficile. une vague de panique, parce que tu connais pas l'endroit. la faible lumière, l'obscurité. un plafond sale. puis tes souvenirs qui refont surface, le tygnon, la pluie de coups, la violence de ses poings. t'es énervé d'avoir été balancé face à un pokémon. c'était pas le deal avec barrow. tu devais affronter des humains. des types de ton gabarit. — ça n'a pas été fameux dis-moi. j'en ai mis des pokédollars sur ta tronche, faut pas donner de l'espoir aux gens comme ça. t'avais pas remarqué qu'il était là barrow. l'enfoiré. comme pour te narguer, comme pour te rappeler comme t'as été éclaté devant tout le monde. — putain. tu tentes de te redresser, mais ces pansements autour de ton torse te rappelle que t'es blessé. et tu vois très peu de l'oeil gauche, vision raccourcie et trouble. à cause de ta pommette pétée sûrement, ou l'arcade éclatée. tu respires un grand coup. et il y a ces deux types, des armoires à glace. pourquoi ils sont là ? barrow n'oserait pas te toucher. pas toi. giovanni l'éventrerait de ses mains. mais en entendant ses menaces, t'es plus aussi sûr de toi zeke. mais tu peux pas le montrer. tu peux pas montrer ta faiblesse. — les ... les soins je te rembourserai. du coin de l'oeil, tu vois tes affaires sur une table. ta pokéball. celle de kada. qui en une fraction de secondes, pourrait taillader ces types sans la moindre difficulté. — mais pour le combat, va te faire foutre. tu m'avais dis pas de pokémon. alors bouge barrow. la colère qui agite ta voix, tu sais pas si c'est une bonne idée de le menacer. il pourrait t'étrangler sans la moindre difficulté, t'en es presque certain. mais t'es un prédateur zeke, ta putain de fierté qui t'empêche de te rabaisser, de te laisser faire.

(zeke accepte en partie la dette, si possible. comment je fais pour payer en cash ?)

- les dettes, ça se paient en entières ou ça ne se paient pas. donne moi une bonne raison de ne pas envoyer ces deux là terminer le travail du tygnon?
(...)

(alors va pour l'argument giovanni. je croise les doigts fort!)

il ne mord pas à l'hameçon ce con de barrow. — les dettes, ça se paient en entières ou ça ne se paient pas. donne moi une bonne raison de ne pas envoyer ces deux là terminer le travail du tygnon? t'es clairement en infériorité, et ça t'énerve. vulnérable, tu sais qu'il peut t'éclater encore plus, voire te faire disparaître sans trop de difficultés. t'es presque certain que personne ne remarquerait ta disparition. sauf une personne. et pas n'importe qui. d'habitude t'utilises pas de cet argument. trop facile. mais là t'es pas certain de réussir à t'en sortir. t'esquisses un sourire satisfait, tes lèvres qui s'étirent en coin. tes canines menaçantes, prédateur en chasse. tu joues tes dernières cartes zeke. — je pense que si un de tes toutous me touche, giovanni te pendra par les couilles. si ça ne fonctionne pas, tu paries que le sang va couler. encore. alors tu serres la pokéball de kada. prêt à le faire intervenir pour te protéger. pour pas crever. pour survivre par n'importe quel moyen. t'es arrogant zeke. mais intérieurement tu transpires. parce que t'es sur fil de l'épée, et si tu glisses d'un côté, tu vas finir étripé.

(alors va pour deux pokémons, insécateur et riolu! let's fight!)

l'ignorance la plus totale de ce type t'étonnes. il ne semble même pas savoir qui se cache derrière giovanni, le champion d'arène. toute personne vivant à jadielle est pourtant au courant qu'il est le boss de la redoutable team rocket. l'évocation de son nom à elle seule aurait dû intimer à barrow de se méfier. au lieu de ça, ultimatum lancé à la dérobée, menaces lancées en pleine gueule. — (...) c'est eux qui t'arracheront les couilles. c'est trop pour toi. ton sang il bouillonne. tu peux sentir la chaleur qui monte en toi, ton manque de patience qui te rend dangereux. t'en avais oublié le riolu capturé quelques jours plus tôt, avec lequel t'as déjà un peu bossé. deux pokémons. contre deux cons. comme toi face à tygnon, t'espères qu'ils n'auront aucune chance face à tes compagnons. discrètement, t'actives les deux pokéballs. dans un rayon de lumière aveuglant, tes deux pokémons se matérialisent. et quand il te voit, kada lâche un grognement de colère. il capte très vite la situation, son dresseur en danger, trois types le menaçant. sous l'effet de la surprise, un écart s'est creusé entre barrow, ses potes, et ton lit. et désormais il y a un insécateur et un riolu qui vous sépare. t'espère juste qu'ils sont à la hauteur. sinon t'es mort zeke. — les gars, explosez-moi ces connards. l'espace est exigu, mais kada est rapide. et obé, tu veux voir comment il va s'en sortir. que la fête commence.

encore une fois, l'usine accueille un combat pokémons contre hommes. cette fois-ci, zakaria est du bon côté de la barrière. ces pokémons forment un bouclier contre les deux molosses humains qui s'apprêtent à lui sauter dessus. pris par surprise, le premier érafle à peine insécateur qui touche sa cible sans aucun soucis. le bougre est mal en point, ça rappelle des souvenirs à zakaria : ce gars ne va pas tenir longtemps. juste à côté, riolu tape avec moins de force mais n'en est pas moins efficace. (...) mais ici, ce n'est pas l'usine, les hommes n'ont pas à se contenter de leur poings. le second homme de main, le moins amoché, sort un flingue et vise riolu.

{INSÉCATEUR} est touché, il perd 1PV.
{RIOLU} esquive l'attaque.

tout s'enchaine vite. beaucoup trop vite. chacun des tes pokémons qui se retrouve face à un adversaire. insécateur plus rapide à réagir, ses ailes qui vrombissent alors qu'il se lance à l'assaut. sa carapace dure qui encaisse le coup de poing sans trop de dégâts, tandis que sa faux entaille sérieusement le bras de l'opposant. son cri qui sonne comme une douce mélodie à tes oreilles, le sang qui gicle. une belle vision. riolu par contre se montre moins efficace. il est pas aussi entraîné que kada, c'est normal. un flingue. comme.un cri d'alarme qui résonne dans ta tête ! le danger imminent, la mort qui flotte trop proche de vous. — démontez-le ! tes pokémons qui sentent l'urgence dans ta voix. ta détresse. et toi tu ne vois que le canon pointé sur obé. ton coeur qui cogne fort.